Beaucoup de personnes se sont émues, pensant que je serais devenu "l'exterminator des remparts d'Avignon". Le jeu journalistique n'ayant laissé que peu de place à la réalité de mon propos, je reprécise ce que j'ai dit et ce qui a été écrit: "Il s'agit d'une image éclairée par ma conviction qu'il faut abattre les remparts qui existent dans la tête de beaucoup de politiques", hommes et femmes enfermées (és) dans des stratégies de positions qui n'ont rien à voir avec l'intérêt général.
Donc pas de soucis, que tout le monde se rassure, ces remparts du XIXéme siécle ont encore de beaux jours devant eux. (Ceci dit je suis toutefois effaré de constater que quelques élues(s) ont pris le propos à un degré presque en dessous du premier !).
Ceci étant dit, ne reste-t-il pas comme essentiel un débat sur l'avenir urbain de notre ville et dans l'espace communautaire dans lequel elle évolue, et ne doit-on pas s'alerter sur notre vision collective, à la croisée des chemins où cet avenir est posé pour les 50 années à venir ?
Je le répète: c'est cela qui me préoccupe actuellement, parce que des décisions imminentes sont à prendre et pendant ce temps dans les camps politiques les flingues sont de sortie sous le linge sale qui se traite en famille. On se préoccupe plus de savoir qui va être où et avec qui, plutôt que de savoir comment on va ré-inventer un espace urbain moderne, un espace économique créateur de richesses, un espace de solidarité fait de partage et de juste répartition sociale.
Ils sont là les remparts que je veux abattre.
Il est temps de ré-inventer la politique en faisant travailler une ré-invention de la CITE. Une ville nouvelle doit apparaître faite du respect de son histoire, de son patrimoine mais inscrite dans la modernité du XXIéme siècle.
Deux grands dossiers sont à l'ordre du jour de cette modernité : le TRAM et la LEO. Deux dossiers urgents quant aux décisions politiques à prendre, mais aussi parce qu'ils actent la mutation à opérer. Ils imposent des franchissements d'idées vieillotes portées par une conception vieillote de la ville. Des idées stérilisantes, comme par exemple:
. Celle qui continue à nous organiser en ville double, faite d'un Intra et d'un Extra-Muros ! Il faut imposer une ville Unique, solidaire, partagée et globale.
. Celle aussi d'une ville qui voit le Rhône et la Durance comme des "ennemis" alors qu'il faut enfin en faire des amis "naturels" au service du développement économique et solidaire. Souffrant du syndrôme de Bénézet la ville a tourné le dos au Rhône, il faut mettre fin à cela.
Ré-inventer la ville passe par cette réappropriationn du fleuve et de la rivière en les (re) traversant sereinement. Il est particulièrement intéressant de voir que de jeunes élèves architectes, voire des diplômés de diverses écoles de Franc, se soient penchés sur cette réalité avignonnaise, pendant que les politiques locaux restent les rames à la main.
Alors un peu d'audace ne peut nuire à la construction d'un monde nouveau.