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  • : André CASTELLI - Site Officiel - Elu Conseil Municipal Avignon
  • : André CASTELLI, Elu Conseil Municipal Avignon, un élu proche des Citoyens. Actuellement Conseiller Général, Vice-Président du Département de Vaucluse et Conseiller Municipal d'Avignon. Un Avenir Meilleur pour Avignon !
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André CASTELLI

André CASTELLI, Candidat aux élections municipales d'Avignon 2014 !! Un Avenir Meilleur pour Avignon ! Actuellement je suis Conseiller Général . Vice-Président du Département du VAUCLUSE.  Conseiller Municipal d'AVIGNON.

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Les chiffres du jour

1 491 c’est le nombre d’années de SMIC qui équivaut, en 2011, aux revenus de Maurice Levy, patron de Publicis...                                      4 055 c’est le nombre de cantons qui divisent le territoire, dont 172 dans les cinq départements d’outre-mer                                                 

18,99

millions de personnes étaient sans emploi fin janvier dans les 17 pays de l’Union monétaire, soit un taux de chômage de

11,9 %

7 500 suppressions de postes chez Renault d’ici la fin 2016, au nom de la compétitivité 


Il est temps de ....

  
19 décembre 2013 4 19 /12 /décembre /2013 08:21

 

Banques en faillite, confiscation comptes bancaires

 

 

 

 

 

 

 

 

Hourra ! Les banques européennes sont sauvées. En cas de problème, elles pourront toujours piocher dans les comptes des déposants. Comme à Chypre. Banco !

Au détour d'un communiqué publié jeudi dernier, la Commission Européenne se félicite d'un accord trouvé entre "les négociateurs du Parlement et la présidence du Conseil". Une directive européenne devrait en découler, "d'ici janvier 2016", qui entérinera "le principe de renflouement interne (bail-in), garantissant ainsi que les contribuables ne seront pas les premiers à devoir payer les faillites des banques". C'est bien. Confirmé par le négociateur en chef, Gunnar Hokmark (PPE, SE), pour lequel "le message est clair: ce sont les actionnaires et les créanciers des banques qui devront supporter les pertes en cas de problème, et non les contribuables". C'est bien.

 

Hourra ! Le contribuable ne sera plus mis à contribution pour renflouer les banques. Enfin... le contribuable qui ne possède pas de compte en banque, c'est à dire moins de 1% de la population française, car pour les autres, ils seront considérés comme "créanciers bancaires". La différence ? L'Etat ne versera plus rien, mais en tant que déposant, vous serez directement ponctionnés pour renflouer votre banque en difficultés.

 

Concrètement. D'abord, il s'agit de forcer les actionnaires et les détenteurs d'obligations à mettre la main à la poche. Par quel miracle ? Mystère... Ensuite viennent les créanciers, et donc... les déposants. Là, ce sera bien plus simple, comme l'a montré l'expérience chypriote. Mais la Commission a tout prévu : "un État membre pourrait introduire une demande pour que la Commission européenne exempte certains créanciers du renflouement interne dans des circonstances exceptionnelles et au cas par cas". Donc si vous êtes gentils et que vous demandez poliment, vous pourrez éventuellement être exonérés du siphonage en règle. Ou alors... est-ce que cette mesure ne viserait que les entreprises et les riches "investisseurs", créateurs d'emploi et bienfaiteurs de l'humanité ? A voir...

Chypeur, arrête de chyper !


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1 février 2013 5 01 /02 /février /2013 19:14
Untouchables : le théorème du too-big-to-jail

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

"The untouchables", le reportage de la chaîne publique américaine PBS pose la question à mille milliards de dollars : pourquoi aucun responsable de la crise financière n'a encore été trainé en justice ?

 

Pourtant, les preuves de malversations en tous genres ne manquent pas. Un indice, cette interview du procureur général adjoint du ministère de la justice US, Lanny Breuer, en charge des affaires criminelles (transcript via zerohedge) :

- Martin Smith (réalisateur) : Vous avez fait un discours devant le Barreau de New York. Et dans ce discours, vous avez dit que la crainte des conséquences de poursuites judiciaires impliquant une grande institution financière vous faisait perdre le sommeil.

- Lanny Breuer: Oui.

- Martin Smith: Est-ce vraiment le travail d'un procureur, de se soucier d'autre chose que de rechercher la justice ?

- Lanny Breuer: Eh bien, je pense que je suis à la recherche de la justice. Et je pense que l'entière responsabilité de ce ministère est de rechercher la justice. Mais sur des cas concrets, je pense - comme tous les procureurs du pays - étant responsables, que nous devons discuter avec les régulateurs et avec les experts, parce que si je porte plainte contre l'institution A, cette plainte peut engendrer de grosses conséquences économiques [...] c'est un facteur que nous devons connaître et comprendre.

Pour résumer, avant de formuler  une accusation criminelle contre une personne, physique ou morale, il faut s'assurer que sa mise en cause n'aura pas de conséquences déstabilisantes pour l'économie ! C'est propre, c'est net...

Un théorème mis à exécution à moult reprises : pour les banquiers responsables de la crise financière, mais aussi pour l'affaire de blanchiment d'argent sale par HSBC, ou encore par la CEJ qui a joyeusement couvert les collusions entre la BCE et Goldman Sachs, etc.

Selon que vous serez puissant ou misérable...

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4 janvier 2013 5 04 /01 /janvier /2013 07:51

 

 

Goldman Sachs, protégée par la BCE

La Banque centrale européenne (BCE), dont le président Mario Draghi est un ancien de Goldman Sachs, a été autorisée par la Cour Européenne de Justice (CEJ) à conserver secrets des documents expliquant comment la Grèce a savamment camouflé sa dette. Avec l'aide (très) active de... Goldman Sachs. Tout va bien...

Au nom du droit à l'information, selon lequel "tout citoyen de l'Union a un droit d'accès aux documents de la BCE", l'agence de presse Bloomberg a demandé, en aout 2010, la divulgation de deux documents internes de la banque centrale. Il s'agissait de savoir si des membres de la BCE étaient informés de (voire impliqués dans) ces malversations, qui ont coûté des dizaines de milliards d'euros aux citoyens européens. La demande a été retoquée du tac au tac. Bloomberg a donc fait appel à la justice. Mauvaise pioche : le tribunal de première instance de la CEJ vient de lui répondre... sous forme de boutade :

"La divulgation de ces documents aurait porté atteinte à la protection de l'intérêt public, puisqu'ils concernaient les politiques économiques de l'Union européenne et de la Grèce". Un telle publication "aurait pu avoir des conséquences négatives sur l'accès, notamment de la Grèce, aux marchés financiers, et aurait pu affecter la conduite effective de la politique économique de la Grèce et de l'Union", affirme l'arrêt.

Justice ? Défense des citoyens devant des malversations de fonctionnaires européens ? Que nenni... "Les tribunaux se plient aux règles économiques" imposées par l'administration politique, plutôt que de juger sur des principes de droit, a déclaré Georg Erber, un spécialiste allemand de la régulation des marchés financiers. "Cela révèle implicitement que l'Union européenne a bien été informée sur ce qui se tramait et qu'elle n'a pas pris les mesures nécessaires pour éviter la crise".

La Justice ? C'est has been... Vive les marchés financiers !

Pire encore... Qu'est-ce qui pourrait bien autant paniquer les marchés pour que l'intérêt public soit ainsi menacé ? La Grèce sombre, tous les jours un peu plus. La BCE a beau la renflouer deux fois l'an à grands coups de dizaines de milliards, telles les Danaïdes remplissant leur tonneau percé, rien n'y fait. La BCE possèderait-elle (en plus de cela) quelques piteux secrets capables de faire exploser (un peu plus) l'économie européenne ? Pas franchement rassurant. A moins qu'elle ne cherche simplement à couvrir les agissements de ses fonctionnaires, pour une bonne part issus de la sulfureuse Goldman Sachs (Mario Draghi, Mario Monti, Lucas Papadémos...), et de Goldman Sachs itself, puisque c'est bien la banque qui était aux commandes de la manoeuvre de camouflage (et qui a raflé 600 millions d'euros au passage) ! Non... on n'oserait y croire.

En attendant, les citoyens européens n'auront pas le droit de savoir comment a été dilapidé leur argent. Et ça ne risque pas de s'arranger. Venant s'ajouter à la longue liste d'anciens de Goldman Sachs qui ont pris la tête d'institutions bancaires internationales (voire d'Etats), un certain Mark Carney vient de prendre les rênes royales de la Bank of England. Remplacé à son ancien poste de gouverneur de la banque centrale du Canada par... un autre ancien de Goldman Sachs, William Dudley. Aux Etats-Unis, une enquête sur ce sujet est en cours depuis... trois ans ! Et aux dernières nouvelles, elle n'a pas avancé d'un pouce. Pas encore demain que Goldman sera prise la main dans le Sachs...

"Tant qu'il y a de la musique, on continue de danser"... le nouveau slogan de Goldman Sachs ?

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4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 09:37
Les présidents des Vingt Sept ont signé le nouveau traité européen, imposant rigueur et règle d'or dans tous les pays, empêchant le vieux continent de sortir de la crise par le haut, par la croissance, . La rédaction de l'Humanité propose un contre traité en 5 points, pour une Europe de solidarité et de progrès.
  • 1. Une Europe centrée sur les droits, les services publics et la coopération entre les peuples

Les traités sonnent comme une ode à la liberté. Mais de qui ? Le traité de Rome (1957) consacre trois libertés : celles de circulation des capitaux, des travailleurs et des marchandises. En somme, la libre concurrence, avec son cortège de privatisations, de dumping. Au nom de celle-ci, la Cour de justice européenne a rendu diverses décisions attaquant le droit de grève (affaire Viking Line) ou les clauses sociales des appels (affaire Ruppert). En réaction, la Confédération européenne des syndicats a élaboré, en 2009, un protocole de progrès social, à ajouter aux traités existants. « Rien dans [ces derniers], et en particulier les libertés économiques ou règles de concurrence, ne peut avoir la priorité sur les droits sociaux fondamentaux et le progrès social », estime l’article 3 du texte de la CES, qui définit le progrès social comme l’amélioration des conditions de vie et de travail, l’application des conventions collectives, le droit des travailleurs à lutter, ainsi que le fait que les États membres « évitent, en appliquant le droit dérivé de l’Union, toute régression concernant leur droit national ». L’orientation de l’UE serait bouleversée, car « en cas de litige, les droits sociaux fondamentaux ont la priorité ». Plus généralement, ce sont tous les traités qu’il faudrait réviser pour fixer comme objectif premier à l’UE de développer plus avant les progrès sociaux et services publics issus des luttes d’après-guerre et qui ont fondé un modèle social européen encore imparfait. En outre, le texte doit dire qu’entre ses peuples et avec le reste du monde, l’UE a une politique de coopération et non de compétition.

  • 2. Une Union européenne démocratique, 
fondée sur l’intervention citoyenne

Aucun domaine ne pourra être mis hors du champ de la démocratie, de la délibération des citoyens et de leurs élus. Il y a aujourd’hui des principes intangibles dans l’UE qu’il est interdit de questionner : la libre concurrence, l’indépendance de la Banque centrale européenne, le pacte de stabilité, la règle d’or. Le mécanisme européen de stabilité ne sera contrôlé par aucun Parlement (voir p. 4). L’austérité et les principes néolibéraux font aujourd’hui office de boussole qu’on ne peut dérégler. Côté institutionnel, les Parlements devront accroître leur influence. Mais, estime Francis Wurtz, ex-eurodéputé PCF, « dire plus de pouvoir au Parlement européen ne sert pas à grand-chose, il a relativement beaucoup de pouvoir », mais « il a une faiblesse intrinsèque, l’éloignement d’avec les citoyens ». D’où la nécessité de permettre une plus grande intervention citoyenne. Le pouvoir des Parlements nationaux doit également être renforcé. Ils « sont devenus d’une certaine manière des institutions européennes », a dit lundi Herman Van Rompuy, président du Conseil. Sauf qu’ils sont considérés comme des caisses d’enregistrement des directives européennes, et même des budgets que les gouvernements présentent à la Commission avant de les leur transmettre. Ils doivent pouvoir s’exprimer sur les grandes orientations européennes, ainsi que poser des garde-fous. Là aussi, l’implication citoyenne est nécessaire, sinon, le risque est de revenir à la routine habituelle. Cette intervention sera différente d’un pays à l’autre, mais en France, du fait du référendum de 2005, elle pourra être très active.

  • 3. Une BCE new-look, au service de l’emploi et permettant de changer les règles du crédit

En Europe, des responsables syndicaux et, pour de bonnes ou de moins bonnes raisons, nombre d’hommes politiques, de gauche et même de droite, insistent sur la nécessité pour la Banque centrale européenne (BCE) de changer de braquet, de jouer un rôle pilote dans les tentatives de résolution de la crise de la zone euro. Mais quel doit être ce rôle ?

D’ores et déjà, la BCE est sortie de celui qui lui était imparti par le traité de Maastricht. Elle ne s’est plus contentée de prendre en garantie de ses prêts aux banques des titres de dette publique, elle en a racheté massivement. Mais elle l’a fait surtout pour essayer d’empêcher un nouvel effondrement d’un système bancaire et financier qui s’est gavé de titres de dette publique. Il s’agirait plutôt qu’elle utilise ses moyens considérables pour permettre deux grandes avancées.

Avec sa capacité à créer de la monnaie, elle pourrait en premier lieu effectuer des avances aux États, notamment à ceux qui sont le plus en difficulté (voir le point 4), afin qu’ils développent leurs services publics. En second lieu, elle pourrait inciter fortement les banques à changer les règles du crédit. Elle a en effet la possibilité de faire payer plus cher ses prêts aux banques qui soutiennent des opérations spéculatives et, à l’inverse, de réduire ses taux d’intérêt pour celles qui se mobilisent afin de financer des projets créateurs d’emplois, nécessitant un développement de la formation, des qualifications, des salaires.

Dans un pays comme la France, elle viendrait ainsi en appui à un pôle public financier, au fonds national et aux fonds régionaux pour l’emploi et la formation, qui eux aussi s’efforceraient de changer les critères du crédit.

  • 4. Un fonds pour développer les services publics et réduire les inégalités entre pays

Avec cette crise, c’est un tout autre rôle que doivent jouer les États. Les politiques d’austérité ont fait replonger les pays européens un à un dans la crise. Le PIB de l’UE a diminué de 0,3 % en 2011. Le chômage touche 24 millions de personnes. Au contraire, il faut permettre aux États de développer les services publics pour répondre aux besoins élémentaires de leurs citoyens. Publiques, la santé, l’école sont moins chères pour les consommateurs. Formés et en bonne santé, les travailleurs sont plus productifs. Des investissements devraient être réalisés pour la formation tout au long de la vie, dans les infrastructures, la recherche, pour relancer l’activité et améliorer la capacité de produire des richesses de chaque pays de l’UE. Car, aujourd’hui, la Grèce, le Portugal, l’Irlande, les pays de l’Est souffrent, en plus d’avoir le couteau sous la gorge par les marchés, de ne pas produire assez de richesses pour subvenir aux besoins de leurs citoyens. Pour ce, les États ont besoin d’argent et l’impôt ne suffira pas à financer tous les investissements. Les États devront s’endetter. La proposition, défendue par l’Humanité dès 2010, que l’on retrouve dans les programmes du Front de gauche et du Parti de la gauche européenne, est l’instauration d’un fonds européen de développement social, écologique et solidaire européen. Il pourrait emprunter directement auprès de la BCE et prêter ensuite aux États, à condition expresse que ces derniers développent les services publics, favorisent les investissements créateurs d’emplois et de formation. Les taux d’intérêt pourraient être bas voire nuls, loin de ceux usuriers appliqués par les marchés, dont les États ne seraient plus dépendants. Ce fonds serait un fort vecteur de solidarité et permettrait de réduire les inégalités entre territoires européens sans demander aux contribuables des pays relativement plus riches de mettre la main à la poche. De plus, ce fonds peut être créé tout de suite si les États le décident, sous forme de banque publique, ce qui ne nécessite pas une modification des traités.

  • 5. Mettre fin à l’hégémonie du dollar, promouvoir la paix et une autre mondialisation

L’Union européenne doit pouvoir jouer un grand rôle à l’échelle internationale pour favoriser la paix, les coopérations en faveur de l’emploi, du développement humain, de la préservation de la nature, contre la faim et le sous-développement. Cela suppose qu’elle mette en œuvre une véritable politique internationale commune, indépendante, particulièrement des États-Unis, qu’elle œuvre à la dissolution de l’Otan et à la mise au point d’un système mondial de sécurité collective.

Cela passe aussi par une action résolue contre la mainmise des marchés financiers sur l’ensemble des activités humaines. Pour cela, l’Europe pourrait s’appuyer sur la volonté de nombre de pays émergents de mettre fin à l’hégémonie du dollar en transformant le FMI et en mettant sur pied une nouvelle monnaie commune non dominatrice. Sans attendre, la capacité de création monétaire de la BCE pourrait être mise au service de coopérations avec le Sud, permettant des rattrapages. L’UE pourrait œuvrer en outre en faveur d’une nouvelle gouvernance mondiale, grâce, notamment, à une démocratisation de l’ONU.

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20 février 2012 1 20 /02 /février /2012 07:20
Comme député européen, je me dois de vous alerter des graves décisions qui se prennent dans votre dos parce qu'elles vont avoir de dures conséquences pour votre vie quotidienne et celle de votre famille.

 

Le lundi 31 janvier dernier, sur proposition de Mme Merkel et de M. Sarkozy, le Conseil européen, c’est-à-dire les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne ont décidé de confirmer deux nouveaux traités européens.

 

L’un est baptisé « traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance dans l’Union économique et monétaire » (TSCG). Derrière ces mots barbares se met en place un pilotage  des choix budgétaires des pays, donc de la France, sans que vous, votre député, votre maire n'aient leur mot à dire. Seules les institutions européennes, élues par personne, décideraient comme elles le font aujourd'hui pour la Grèce. Or, elles ne connaissent qu'un seul remède, l'austérité qui oblige les pays à serrer la ceinture aux salariés, aux retraités, aux jeunes, à baisser les dépenses publiques utiles, le niveau de protection sociale, les crédits aux communes, départements, régions. Bref, un remède pire que le mal puisqu'il tue le malade par asphyxie en condamnant son économie à la récession. Exactement la situation qui serait la vôtre si, endetté, on vous obligeait à rembourser en réduisant votre salaire ou en vous licenciant !

 

Les gouvernements ne seront pas libres demain de décider de leur politique économique. C’est pire que ce prévoyait le traité de Maastricht et de Lisbonne qu’une majorité de nos concitoyens a rejeté. C’est un texte contre vos droits sociaux, votre pouvoir d’achat, les services publics qui soumet toute volonté de ré-industrialisation, de lutte contre les délocalisations, de développement d'initiatives contre le chômage, de lancement  de travaux pour des logements nouveaux moins chers et plus écologiques, d'amélioration du réseau du métro ou du train, au bon vouloir de technocrates européens plus soucieux de satisfaire les exigences de la finance que d'améliorer votre vie de tous les jours. Tout pays qui ne se soumettrait pas à leurs décisions serait traduit, comme un criminel, devant la cour de justice européenne qui lui imposerait des amendes. C'est tellement gros qu'on a du mal à le croire. Pourtant, la Grèce est là qui chaque jour nous dit que tout, malheureusement, est vrai.

 

L’autre traité, appelé « traité établissant un mécanisme européen de stabilité » (MES), est lié au précédent, prétend rassembler des fonds pour prêter de l’argent aux pays qui en ont besoin. Bonne idée direz-vous à juste titre. Mais il ne s’agit pas d’une simple caisse d’entraide ou de secours. Deux conditions la transforment en son contraire. La première donne le pouvoir au nouvel organisme que crée le traité (M.E.S) de demander de l'argent aux Etats de manière illimitée. A ce titre la France doit déjà verser 142 milliards d’euros. La seconde conditionne le prêt à un pays en difficulté à son acceptation et à l'application de toutes les dispositions prévues dans le premier traité c'est à dire à la condition  qu'il pressure les citoyens, recule l'âge de la retraite, réduise les budgets sociaux, diminue vos salaires, retraites et minima sociaux. Tout cela sans que les parlements nationaux n'aient leur mot à dire, la Commission de Bruxelles, la Banque centrale européenne et le… Fonds monétaire international disposant, eux, des pleins pouvoirs qu'ils ne détiennent pas du suffrage universel. C'est précisément ce qui est imposé à la Grèce.

Comme vous le voyez, je n'ai pas exagéré la gravité de ce qui se prépare que le gouvernement et beaucoup de dirigeants politiques vous cachent. Je me fais un devoir de  vous le révéler.

Au Parlement européen, j'ai, avec mes amis du Front de Gauche, voté contre toutes ces dispositions. Dans quelques jours, le Parlement français est appelé à se prononcer sur le deuxième traité. J'invite tous les députés de gauche et de l'écologie politique à se rendre au Parlement pour, ensemble, dans l'unité s'opposer à ce traité qui porte la signature de Nicolas Sarkozy. Oui, pour une politique de gauche demain, il faut voter contre le traité Sarkozy dès mardi prochain. Il en va de la possibilité pour notre pays, demain quand il aura chassé le locataire actuel de l'Elysée, de mettre en œuvre une politique de changement qui réponde à vos attentes et à vos espoirs.

 

Les deux traités sont liés ! La preuve :

  • Extrait du traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance dans l’Union économique et monétaire  (traduction non officielle, la version française n’étant pas encore disponible) :

« INSISTANT sur l’importance du Traité établissant le Mécanisme européen de stabilité comme élément d’une stratégie globale pour renforcer l’union économique et monétaire et SOULIGNANT que l’octroi de l’assistance dans le cadre de nouveaux programmes du Mécanisme européen de stabilité sera conditionné, à partir du 1er mars 2013, à la ratification de ce Traité par les parties contractantes concernées et, dès l’expiration de la période de transition mentionnée dans l’Article 3 (2) en conformité avec les exigences de cet Article, »

  • Extrait du traité instituant mécanisme européen de stabilité :

Considérant 5 « Le présent traité et le TSCG sont complémentaires dans la promotion de pratiques budgétaires responsables et de la solidarité au sein de l'Union économique et monétaire. Il est reconnu et convenu que l'octroi d'une assistance financière dans le cadre des nouveaux programmes en vertu du MES sera conditionné, à partir du 1er mars 2013, à la ratification du TSCG par l'État membre concerné et, à l'expiration du délai de transposition visé à l'article 3, paragraphe 2, du TSCG, au respect des exigences dudit article ».

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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 21:07

P1250023Depuis dimanche, ce sont des centaines de milliers de personnes qui manifestent dans toute la Grèce pour dire non à la saignée sociale d'une insondable cruauté que vient de voter le Parlement. Parlement servile aux ordres de la troïka FMI, Banque centrale européenne et Union européenne, eux-mêmes soumis aux marchés.

Le peuple grec est violemment réprimé car il refuse le chantage ignoble auquel on voudrait le soumettre. Si le Parlement n'avalisait pas ce nouveau plan d'austérité qui achève d'étouffer la Grèce, alors les 130 milliards d'euros de prêt ne seraient pas versés, pas plus que les salaires des fonctionnaires. « Les députés s'apprêtent à voter des mesures qui vont conduire à la mort de la Grèce, mais le peuple ne va pas céder » a déclaré le compositeur Mikis Theodorakis, présent aux côtés des manifestants.

Depuis 2010, c'est une longue litanie de mesures de régression sociale qui s'est abattue sur la Grèce : hausse de la TVA à 23 %, suppression de l'équivalent de deux mois de salaire pour les fonctionnaires et les retraités, remise en cause des conventions collectives, vaste programme de privatisation des entreprises publiques. Cette fois-ci, c'est le salaire minimum qui est attaqué : -22 % et même -32 % pour les jeunes de moins de 25 ans qui ne pourront prétendre qu'à 512 € bruts par mois. Près de la moitié d'entre eux sont sans emploi et le taux de chômage global est de 18 %. Dans le secteur privé, les salaires ont chuté de 15 %, tous secteurs confondus. Or, « quand on s'attaque aux salaires du privé, ce n'est pas pour diminuer les dépenses de l’État ou augmenter ses recettes fiscales. Cela sert surtout aux employeurs pour s'en mettre plus dans les poches » déclarait un manifestant.

Le Premier ministre grec actuel n'a pas été élu. C'est un ancien vice-président de la Banque centrale européenne (BCE) qui en a pris la tête et qui n'a pas hésité à faire entrer l'extrême droite dans son gouvernement. Seuls les parlementaires communistes et quelques rares socialistes – qui ont été immédiatement exclus de leur parti – ont voté contre ce énième plan qui meurtrit un peu plus la Grèce. Ses gouvernements successifs la conduisent dans une course à l'abîme alors qu'il y a urgence à briser la spirale infernale austérité-récession-austérité.

Le Parti communiste français est au côtés du peuple grec.

Il condamne avec force ce nouveau coup-bas porté à ce pays et soutient la révolte de ses habitants. Il s'indigne aussi de la violence de la répression qui s'abat sur celles et ceux qui manifestent contre cette saignée. C'est indigne d'une démocratie. C'est une tout autre politique qui doit être menée en Europe. Une politique de solidarité, à l'opposé de la soumission des marchés qui oppressent les peuples, à rebours d'un nouveau traité qui voudrait constitutionnaliser les politiques d'austérité qui ont pourtant fait la preuve de leur inefficacité partout dans le monde.

Solidaires avec le peuple grec, les communistes et le Front de gauche dénoncent ces politiques mortifères, en Grèce comme partout en Europe. Les politiques d'austérité plongent les pays dans la récession sous couvert de rigueur. Les peuples ne laisseront pas détruire leurs pays.

Le Front de gauche est la seule force politique a proposer une réelle alternative. Elle passe par plus de démocratie et une réorganisation des institutions européennes, à commencer par la BCE.

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28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 06:18

 

justice-balance-france_0.jpg

Un dangereux criminel a été relâché, sans aucun suivi judiciaire. En ce moment même, il tire à l'arme lourde sur son peuple. Mais que fait la justice ?! La justice, jusqu'au mois dernier, elle était à ses pieds. Elle le protégeait. Elle lui refourguait des centrales nucléaires et des tonnes d'armes à pas cher.

 

C'est l'histoire d'une terrible erreur judiciaire. Un terroriste a été condamné. Puis il a été relâché. En deux temps, trois mouvements, il est redevenu fréquentable, sous prétexte qu'il lisait du Montesquieu. Il faut dire qu'il est assis sur une mine d'or noir. Ça aide. Pourtant, il n'a jamais arrêté de terroriser son peuple, de le torturer, de l'assassiner. Mais ses juges ne l'ont pas vu, aveuglés par les milliards qu'il laissait un peu partout sur son passage.

Sarkozy s'est ridiculisé pour s'attirer ses faveurs. Berlusconi s'est fait balader, la Suisse et la Grande-Bretagne se sont faites humilier. Mais il faut croire que ça en valait la peine. Pour lui, en tout cas, c'est sûr : le monstre vient de récidiver, au nez et à la barde de ses juges, en toute impunité.

 

"Alors, maintenant, il faut des sanctions !" hurlent en coeur les magistrats. Des sanctions contre les juges, qui l'ont laissé en liberté et lui ont fourni les armes qui lui servent aujourd'hui à assassiner son peuple ? Non, des sanctions contre le récidiviste. Kadhafi.

                                                                                                            (Article publié sur le site "Les mots ont un sens")

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3 février 2011 4 03 /02 /février /2011 06:04

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L’onde de choc de la liberté et de l’aspiration à la démocratisation et à la justice parcourt le monde arabe. De Tunisie, d’Egypte, d’Algérie, de Jordanie, du Yémen, les jeunesses, les travailleurs, les pauvres sortant des bidonvilles bravent, avec un admirable courage, des dirigeants autocrates, cupides, corrompus, accapareurs, exploiteurs, protégés par des polices armées de balles nord-américaines ou européennes.

 

En Tunisie et maintenant en Egypte, les peuples prennent conscience que leur unité et leur force sont supérieures à celle des régimes qui les ont dominé depuis tant d’années. Comme jadis dans les pays de l’Est, l’arsenal répressif, policier, judiciaire le plus puissant ne peut empêcher le renversement des régimes antidémocratiques, autoritaires et dictatoriaux. Nous souhaitons cependant, qu’à l’opposé des pays de l’Est, ce ne soit pas le capitalisme le plus débridé, avec de nouveaux oligarques tout aussi autoritaires qui soit choisi. Derrière le prétexte d’une prétendue stabilité de cette partie de la planète, il y a la volonté de préserver coûte que coûte un ordre capitaliste qui tire sur les foules.  L’intolérable islamisme intégriste leur sert de repoussoir et de justification, alors qu’il trouve son terreau dans une pauvreté qui condamne près de la moitié des égyptiens à vivre avec moins de deux dollars par jour, sous le joug de régimes autoritaires et militarisés.

 

La crise mondiale et la spéculation qui renchérit anormalement les prix alimentaires, auront accéléré le déclenchement des révolutions. La stratégie de la peur développée par au moins deux régimes à Tunis et au Caire, vient de se retourner contre ses dirigeants qui ne devaient leur salut qu’à des élections truquées et à la complicité des Etats-Unis et des institutions européennes. Ces prétendues « démocraties » occidentales qui auront tout fait pour couvrir ces régimes. Elles n’empêcheront pas les peuples de faire l’histoire. Ceux-ci ne doivent pas non plus se laisser impressionner par l’oligarchie capitaliste qui vient avec ses agences de notation d’abaisser la note de la Tunisie. Plutôt une dictature protégeant le capital que la liberté, disent-elles. De même, le changement d’orientation de la diplomatie française envers le monde arabe, opéré par M. Sarkozy, se révèle extrêmement néfaste pour la France comme pour ces peuples amis. Les appels de M. Sarkozy à M. Moubarak pour qu’il améliore son régime ne sont qu’une duperie de plus. Comment croire que les mêmes dirigeants puissent faire aujourd’hui ce qu’ils refusent depuis trois décennies ?

 

Les humiliations, les dominations, les guerres infligées aux palestiniens ont leur part aussi dans les mouvements populaires arabes qui n’en peuvent plus des silences et complicités de leurs gouvernants. Au cœur même de ces révolutions se joue un bras  de fer pour sauver le capitalisme. Les Etats-Unis et les forces de l’argent y sont très actifs. Puissent ces peuples trouver par eux-mêmes, avec leurs organisations syndicales, démocratiques et progressistes, des voies originales de changement et d’émancipation comme l’expérimentent les peuples latino-américains.

 

L’onde de choc aura de multiples conséquences dans ces pays mais aussi sur les politiques européennes et mondiales. Elle nous concerne très directement. Nous en sommes solidaires.

Patrick Le HYARIC (Journal l'Humanité)

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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 09:32

Quand le FMI, non pardon Mr Strauss Khan, ou l'inverse ..... se déplace pour vanter le bon travail de Mr Ben Ali. C'est stupéfiant. Honte à ces donneurs de leçon . Aprés le Mur de Berlin, les peuples des  pays arabes font tomber le Mur des dictatures ; reste le Mur de l'argent oppresseur des peuples dans le monde : il faut l'abattre!



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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 06:31

"Je lève mon verre à votre bonheur personnel et à celui de votre famille" disait Nicolas Sarkozy à Ben Ali en avril 2008. "En Tunisie, le climat y est si doux que l'on oublie d'y mourir"... Beau comme du Sinsemilia.

 

Le 28 avril 2008, Sarko se faisait poète, à l'occasion du dîner d'Etat offert par Ben Ali, président de la république tunisienne : "L'un de nos plus grands auteurs, Flaubert, disait avec une certaine justesse qu'en Tunisie, le climat y est si doux que l'on oublie d'y mourir"... avant de s'épancher sur son homologue : "Je veux lever mon verre à votre bonheur personnel, au bonheur de votre famille".

 

Faut-il préciser que cette petite visite de courtoisie se soldât par la signature de plusieurs contrats d'un montant supérieur au milliard d'euros ?

 

Visionnaire, le lendemain, il participait en compagnie de Dame Parisot au Forum économique tuniso-français intitulé "Mobilisés pour l'avenir"...

 


 

 

(Article publié sur le site "Les mots ont un sens")

 

Et voilà maintenant notre ministre de la défense qui ne trouve comme solution et proposition que "le savoir faire de nos forces de sécurité, reconnu dans le monde entier, permette de régler des situations sécuritaires de ce type" pour inscrirenotre en face d'un processus révolutionnaire. C'est une honte qui ne devrait se laver que dans la démission. De nombreuses voix s'élévent dans ce sens, il est nécessaire de les amplifier. Notre soutien au peuple tunisien, à sa jeunesse, ses intellectuels, ses forces vives pour construire une nation démocratique passe par l'action contre ces gouvernants protecteurs de la dictature ancienne et des dictateurs en fuite. 

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Les promenades du Canton

ça coule de source !!

"Il n'existe que deux choses infinies, l'univers et la bêtise humaine... mais pour l'univers, je n'ai pas de certitude absolue"- Albert Einstein 


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La politique en citation

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