La séance du 21 Octobre 2010 du Conseil municipal comportait 60 délibérations .Sur ces 60 délibérations,15 avaient la particularité d’être relatives à des projets de développement pour la ville faisant appel aux financements du Conseil Général et parfois aux autres collectivités. Autant de délibérations utiles pour la ville, dans lesquelles le Conseil Général est sollicité pour la politique culturelle (financement de l’Opéra-Théâtre et de l’OLRAP) pour la politique sociale (financement des centres sociaux, conventions de fonctionnement, aire d’accueil des gens du voyage, etc.) pour la politique des transports enfin (Ouverture de la ligne SCNF entre Avignon et Carpentras, et en prime, dans le domaine des transports, Mme le Maire se désintéressant quasi totalement de la Gare Routière, c’est le Conseil Général qui va en assurer la gestion en plus de financer une partie des travaux de réaménagement !)
S’il y a de moins en moins de séance du Conseil, force est de constater qu’il y a de plus en plus besoin de ces financements croisés qui permettent à une ville de répondre aux besoins de sa population. Mme le Maire va même parfois jusqu’à considérer que l’effort du Conseil Général ne serait pas à la hauteur eu égard à la place de la ville dans le département.
Il y a des situations que l’on ne peut laisser dans l’ombre politicienne. Le Maire d’Avignon se plaint (hypocritement ?!) dans sa ville de manques de financement du département dans le même temps où, à l’Assemblée Nationale, elle vote une réforme territoriale qui va supprimer cette possibilité d’intervention en supprimant la clause générale des compétences et les financements croisés .Cette « clause » qui permet que le couple commune-département soit porteur d’efficacité et d’utilité dans le domaine social, culturel, dans la voirie et les transports, dans les cofinancements de construction de logements sociaux, dans les initiatives locales et dans l’aide au mouvement associatif… Notre ville est frappée par la hausse du chômage, par l’appauvrissement et la précarisation des populations, par l’exclusion et la montée des réflexes sécuritaires : elle a besoin de solidarités ….Comme on le voit avec ces délibérations du 21 Octobre, le département représente un acteur irremplaçable de cohésion sociale et territoriale. Il facilite également l’articulation et la mise en cohérence des problématiques locales jusqu’à la région.
Cette efficacité au quotidien, cette pratique pour construire une vie démocratique est mise à mal par la majorité municipale depuis plusieurs années. Mme le Maire obéit à la seule logique libérale que porte son Président : faire des territoires des zones de markétings au service de la finance. Faire des citoyens des bons à payer. Mais qu’on ne s’y trompe pas : pour ces raisons idéologiques elle va voter à Paris une loi dont elle dénoncera les méfaits à Avignon. Et pour couronner le tout, on peut se dire que les réunions du Conseil qui se résument à des concours d’éructations et autres vociférations stériles pourront avoir un rythme de 2 par an, dés lors que 25% des délibérations n’auront plus leurs places !
Groupe RGEA
A. CASTELLI-Z.HADDAOUI-M.RIEUX-M.CLAVEL