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  • : André CASTELLI, Elu Conseil Municipal Avignon, un élu proche des Citoyens. Actuellement Conseiller Général, Vice-Président du Département de Vaucluse et Conseiller Municipal d'Avignon. Un Avenir Meilleur pour Avignon !
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André CASTELLI

André CASTELLI, Candidat aux élections municipales d'Avignon 2014 !! Un Avenir Meilleur pour Avignon ! Actuellement je suis Conseiller Général . Vice-Président du Département du VAUCLUSE.  Conseiller Municipal d'AVIGNON.

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18,99

millions de personnes étaient sans emploi fin janvier dans les 17 pays de l’Union monétaire, soit un taux de chômage de

11,9 %

7 500 suppressions de postes chez Renault d’ici la fin 2016, au nom de la compétitivité 


Il est temps de ....

  
26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 20:33

                                                                                                                                                                                       Soulever les problèmes ne suffit pas, les jeunes ont besoin de solutions  politiques et sociales urgentes.

Un article du journal l'Humanité sur le  texte de Martin Hirsch et une interview de Michel FIZE, sociologue spécialisé dans la jeunesse. Il analyse entre autre le phénomène "d'une société qui exclut avant même d'avoir inséré."

Livre vert pour une politique jeunesse.  Au-delà des constats qui sont malheureusement connus, des questions restent en suspend : Quels moyens pour passer aux actes ? Qui va payer ? Les collectivités territoriales vont-elles être, encore une fois, appelées à se substituer à la solidarité nationale ? L’absence de cohérence dans les politiques publiques ne va-t-elle pas servir d’alibi pour des voies nouvelles de précarisation de la vie des jeunes ?





IL EST TEMPS DE PORTER TRES HAUT DES PROPOSITIONS FONDAMENTALEMENT NOUVELLES EN MATIERE DE FORMATION POUR TOUS ET TOUT AU LONG DE LA VIE, DE METTRE A PLAT LES POSSIBILITES NOUVELLES DE DEGAGER DES FONDS ISSUS DE LA CREATION DE RICHESSE ET D’UNE AUTRE REPARTITION.  

 

 

Alors que Martin Hirsch peine à débloquer les moyens nécessaires pour la mise en place de son plan d’aide aux jeunes, un sondage réalisé par l’IFOP conclut à un pessimisme majoritaire quant à l’avenir des jeunes. Enquête sur une jeunesse partagée.

Au vu du sondage de l’IFOP, la jeunesse finirait par se mettre martel en tête. En réalité, les opinions divergent. Mathilde a vingt-quatre ans et étudie le droit à l’université de Nanterre. Elle affiche un fort optimisme et croit en un avenir meilleur, comme 9% des Français interrogés. "Les jeunes peuvent avoir une situation meilleure que leurs parents". Amandine, vingt-deux ans, est étudiante en Lettres à Nice. A contrario, elle fait partie de ceux qui considèrent que les jeunes auront un avenir moins bon que celui de leurs parents : "Je vois l’avenir par la précarité dans le travail. Une carrière unique me semble tellement rare".


Une difficile insertion

Une meilleure situation, est-ce vouloir prendre la Lune avec les dents ? Gauthier est un exemple que l’ascension sociale reste encore possible. "Ma mère a commencé à travailler à l’âge de quatorze ans et mon père est dirigeant d’une section chauffage et climatisation". A trente-trois ans, il a un poste d’ingénieur près d’Aix-en-Provence. Avec un bac technique en poche, il parvient à intégrer l’école d’ingénieur de Strasbourg. Dès sa sortie, il trouve un emploi. Il l’admet, pour en arriver là, il a dû se battre, mais il se veut rassurant : "Pour moi, ça n’a jamais été impossible". Si Gauthier a su s’orienter dans ses études, beaucoup peinent à trouver leur voie. A l’instar de Florian qui préparait un master 2 de médiation culturelle à la Sorbonne. Perdu dans ses études, il a décidé de tout lâcher en début d’année. A vingt-quatre ans, il a choisi de faire le tour du monde pendant dix-huit mois. "Mon master n’étais pas assez professionnalisant et on ne m’a pas bien conseillé. Les discours sur mon orientation relevaient toujours de conversation de cour de récréation. Voilà où j’en suis maintenant !". En attendant, Florain cumule les CDD : "Depuis janvier, j’ai eu sept jobs différents : surveillant dans un collège, animateur dans un parc d’attraction ou encore guichetier dans un centre culturel. C’est une situation difficile. Mais, j’économise pour me payer mon voyage en espérant que celui-ci m’aiderai à y voir plus clair sur mon avenir". Et même pour quelqu’un qui a un diplôme en poche, l’insertion professionnelle relève du parcours du combattant. Charlotte a obtenu son master business à l’Ecole de commerce ESG de Paris. Un bac +5 exemplaire pour cette jeune femme de vingt-cinq ans… Mais une ombre au tableau : cela fait six mois qu’elle cherche un emploi, sans succès. "J’ai passé vingt-cinq entretiens d’embauche et envoyé une cinquantaine de CV. Aujourd’hui, je n’ai toujours rien". Le secteur d’Internet, a priori porteur, semble ne pas échapper à la crise. "J’ai eu une réponse d’entretien hier. Ils m’ont dit que mon CV était de qualité. Malheureusement, ils ont décidé de bloquer les recrutements pour l’instant…", lâche-t-elle, démotivée.


La formation professionnelle avant tout

Alors comment améliorer l’insertion professionnelle des jeunes ? Pour 52% des personnes interrogées par l’IFOP, il faudrait "accroître davantage la part de la formation professionnelle au cours des études". Alexandre partage ce point de vue. A vingt ans, il passe son Bac Pro Commerce en alternance, dans un lycée parisien. Il atteste que ce baccalauréat lui donne une réelle expérience : "Je suis deux jours en école et trois jours en entreprise. Pour moi, c’est le meilleur moyen de s’insérer professionnellement". Mais voilà : trouver une entreprise n’est pas une tâche aisée. Cindy est étudiante en droit à l’université d’Aix-en-Provence. Agée de vingt-et-un, elle a cherché une alternance afin d’accéder à un master 2. Elle raconte les difficultés qu’il lui a fallut surmonter : "J’ai mis deux mois à trouver une alternance. J’ai l’impression que les jeunes se heurtent beaucoup trop souvent à des refus". Très justement, elle souligne : "Accueillir un jeune dans une entreprise, c’est le former comme elle le souhaite afin de répondre à la demande de travail. Tout le monde y trouve son compte".

« Une société qui exclut avant même d’avoir inséré »

Michel Fize est un sociologue spécialisé dans la jeunesse. À l’occasion du livre vert de Martin Hirsch, il revient sur la situation des jeunes en France.

La commission sur les jeunes, présidée par le haut-commissaire Martin Hirsch, doit refonder la politique en faveur des seize-vingt-cinq ans. Son livre vert devrait mettre l’accent sur le cas des « décrocheurs ». Il s’agit des milliers de jeunes qui quittent, chaque année, l’école sans diplôme. La commission devrait prévoir le développement de l’alternance par un « contrat de transmission jeune senior », des dispositifs de « préembauche » ou une allocation autonomie. De plus, il devrait envisager une extension du RSA (revenu de solidarité active) aux moins de vingt-cinq ans qui travaillent depuis au minimum un an.


Ces mesures suffiront-elles à enrayer le fléau des « décrocheurs » ?

Michel Fize. L’allocation autonomie est une bonne initiative, d’autant plus que l’Union nationale des étudiants de France la réclamait depuis longtemps. Pour l’extension du RSA, je pense qu’il faudrait supprimer la condition d’un an de travail. Beaucoup vivent avec très peu de moyens, tous les jeunes de moins de vingt-cinq ans devraient en bénéficier. En revanche, il est certain que ces mesures seront insuffisantes.


Quelles sont les carences ?

Michel Fize. Nous sommes face à un problème de grande ampleur. Le chômage des jeunes est une catastrophe et devrait être élevé au rang des grandes causes nationales. Je pense qu’il manque actuellement une ligne directrice. Il faut construire une logique d’insertion pour donner aux jeunes un acharnement à réussir. Cela pourrait se concrétiser par la création d’un ministère de la jeunesse.


Une étude montre qu’un bac peut donner une rémunération proche de celle du CAP ou du BEP. Y a-t-il une dévalorisation des diplômes ?

Michel Fize. Le bac rentre aujourd’hui dans le cortège du « potentiellement excluable ». Cependant, le résultat de l’étude reste logique. Un CAP ou un BEP donne droit à l’exercice d’une activité professionnelle, même modeste. Sa finalité, c’est l’emploi. En revanche, le bac n’est qu’un diplôme médiateur entre l’enseignement secondaire et l’enseignement supérieur. Sa finalité est l’accession aux diplômes d’études supérieures.


Parallèlement, un sondage montre que 72 % des Français sont pessimistes sur l’avenir des jeunes. Qu’est-ce qui génère cette peur ?

Michel Fize. Ce qui fait peur, c’est la réalité. Les jeunes ont raison d’avoir des craintes pour l’avenir. En France, le chômage touche 20 % de la population active juvénile. Avec la crise économique, ils sont les premiers pénalisés. Les jeunes occupent les emplois les plus menacés : intérim, CDD… Cette précarité est devenue la règle du jeu et créée du stress et de l’angoisse.


Sommes-nous devant une génération « pessimiste » ?

Michel Fize. Je ne dirais pas pessimiste mais plutôt une génération « lucide » de la complexité de l’insertion professionnelle actuelle. Les jeunes ne sont pas des fainéants. Comme dans un de mes livres, je les appellerais plutôt « la génération courage ».


Tous les jeunes sont-ils égaux face aux problèmes d’insertion ?

Michel Fize. Non. Pour les classes moyennes à élevées on parlera de peur. Pour les classes défavorisées on parlera de désespoir. Cette difficulté d’insertion va déboucher par la violence et la rage contre une société qui exclut avant même d’avoir inséré.


Comment expliquer qu’au Danemark 60 % des jeunes affichent une bonne confiance en leur avenir ?

Michel Fize. Dans les pays du Nord ou même en Grande-Bretagne et aux États-Unis, il existe plusieurs logiques de réussite. L’optimisme est donc renforcé. En France, nous accordons un tel attachement aux diplômes que la réussite ne peut se faire sans eux. Cette logique entraîne une réelle pression scolaire. On dit aux enfants dès le plus jeune âge « si tu ne réussis pas tu n’auras pas de travail ». Cette inquiétude se retrouve même dans les classes primaires. Il y a quinze ans, je me rappelle d’une petite fille de neuf ans qui s’est mise à pleurer, et cela, car elle avait peur d’être au chômage plus tard. »

Entretien réalisé par Stéphanie Wiélé

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